-55%
Le deal à ne pas rater :
Coffret d’outils – STANLEY – STMT0-74101 – 38 pièces – ...
21.99 € 49.04 €
Voir le deal


 

 RÉCEPTION CHEZ LES BLACKHOWLS - FT. CANDICE

Handles Everything
Handles Everything
☾ magical atmosphere ☽
J'ai reçu : 145
RÉCEPTION CHEZ LES BLACKHOWLS - FT. CANDICE Empty

RÉCEPTION CHEZ LES BLACKHOWLS - FT. CANDICE /
Jeu 6 Mai - 18:33

 
Réception chez les Blackhowls
FT. @"Candice Blackhowl"
  Aout 1809.


Quatre mois s'étaient lentement écoulés depuis mon union arrangée avec le Docteur Arthur Anderson. Quatre longs mois au cours desquels j'avais été tenue d'apprendre l'art de l'Etiquette pour seoir aux exigences de mon époux qui vouait une attirance sans nom pour le savoir-être d'une Miss en société. Sans le savoir, ou plutôt sans vouloir l'accepter, il avait épousé une sauvageonne rebelle des bas quartiers londoniens et désirait désormais plus que tout en faire une Lady des plus dociles. Cette conversion des plus audacieuse n'était évidente ni pour l'un, ni pour l'autre... Mon esprit revêche me poussait à lui résister, à le contrarier voir même à le défier de temps à autre ; alors que je mettais sa patience à rude épreuve, j'en testais depuis peu les limites à mes dépends.

Il y a de ça quelques semaines, mon apprentissage s'était autant accéléré que durci. La raison ne m'avait été évoquée que récemment : une réception se tiendrait dans peu de temps chez les Blackhowls, le Duc et la Duchesse de Silésie, à l'occasion d'un heureux partenariat du Duc. En voilà matière à faire la fête.

Le matin même, mon époux avait dû me juger prête pour le grand saut. En effet, son regard approbateur ne m'avait pas quitté tout au long de ma leçon du jour. Lorsque le précepteur engagé pour me façonner à l'image d'une dame d'argile s'était retiré, Arthur s'était approché de moi en silence et avait glissé une main réconfortante dans mon dos, me tirant doucement contre lui. Le geste aurait pu être agréable si cette même main n'avait pas servi à me corriger violemment la veille pour mon insolence. A l'en croire, je devais me sentir chanceuse et honoré qu'un homme comme lui se soit épris d'une femme comme moi, la vingtaine bien trempée et sans autre perspective de bague au doigt qu'un amour de jeunesse qui ne se décidait pas à franchir le pas.

Quelques heures plus tard, je me rendais avec ma femme de chambre dans le quartier de Westminster, chez une modiste aussi chic que chère pour retirer la robe qu'elle m'avait spécialement confectionné pour l'occasion. Arthur s'était lourdement privé pour pouvoir m'offrir une telle toilette, mais j'ignorais encore s'il avait réellement agit de la sorte pour moi, ou pour faire bonne impression auprès des nobles qui seraient immanquablement présents. L'issue serait inévitablement la même dans les deux cas : ma petite personne vêtue d'une robe encombrante dans un monde qui m'était terriblement étranger.


-----------------------------------


A l'heure mentionnée sur l'invitation, le Docteur et moi nous trouvions face à une magnifique demeure d'architecture ancienne logée dans le noble quartier de Westminster. La parcourant d'un regard admiratif, je me remémorais les paroles prononcées par mon époux un peu plus tôt dans la journée : cette bâtisse avait été complètement détruite par un grave incendie, avant d'être reconstruite à l'identique. Ce style ancien était donc trompeur puisque la reconstruction était récente.

Mes yeux d'un bleu chaleureux se perdirent ensuite sur ce que je pouvais apercevoir des jardins depuis ma position. Verdoyants et luxueux, ils semblaient joncher l'eau s'écoulant paisiblement.

Une main saisissant la mienne me sortit brusquement de mes pensées. Le Docteur était sortit de la voiture tirée par deux magnifiques étalons, et il était désormais désireux de m'aider à m'en extirper avec grâce. Esquissant un léger sourire d'usage, je descendis aussi légèrement que cette robe m'y autorisait la marche pour finalement fouler la terre ferme. Arthur conserva ma main dans la sienne quelques instants. Son regard était porteur d'une menace à peine dissimulée : si mon comportement le déshonorait aux yeux de la haute société ce jour, j'en paierais sans nul doute le lourd tribu.

Ma main libre lissa nerveusement les plis du tissu, puis nous franchîmes les quelques pas qui nous séparaient encore du seuil de cette magnifique demeure. Le couple Blackhowl se tenait là, à saluer les invités. Lorsque notre tour arriva, j'eu terriblement peur d'oublier les manières que je me répétais en boucle depuis un long moment. Mon époux s'inclina devant le Duc et sa femme, sa poigne fermement serrée autour de mes doigts m'incita à en faire de même. J'esquissais une timide révérence, la tête inclinée comme on me l'avait appris. Après quelques secondes, je reprenais une posture plus adéquate. Arthur se décida à me présenter.

« Votre honneur, Lady Blackhowl, laissez moi vous présenter ma très chère épouse, Miss Abigaëlle Bitcham. Abigaëlle, voici le Duc et la Duchesse de Silésie. » décréta-t-il en esquissant une nouvelle révérence, moins marquée que la première.

Mon cœur s'emballa lorsque je compris que ces trois paires d'yeux attendaient surement que je prenne la parole. J'ouvris la bouche, puis la referma. Mes mains se refermèrent sur les pans de ma robe alors que je m'inclinais de nouveau devant le couple.

« C'est un honneur pour moi d'enfin vous rencontrer. » répondis-je d'une voix la plus assurée possible. Je me houspillais intérieurement de n'avoir rien trouvé de mieux à dire que cette phrase bateau, mais à chaque circonstance sa peine, et parfois les déclarations les plus courtes étaient les meilleures.

Du monde attendait encore à l'extérieur, ainsi, je ne m'attardais pas et continuais mon chemin vers l'intérieur de la demeure aux bras de mon époux.

 
Revenir en haut Aller en bas
https://forumtest2aels.forumactif.com
Handles Everything
Handles Everything
☾ magical atmosphere ☽
J'ai reçu : 145
RÉCEPTION CHEZ LES BLACKHOWLS - FT. CANDICE Empty

Re: RÉCEPTION CHEZ LES BLACKHOWLS - FT. CANDICE /
Jeu 6 Mai - 18:33

 
Réception chez les Blackhowls
FT. @"Abigaëlle Bitcham"
  Aout 1809.


Monsieur demandait une soirée pour fêter une réussite en affaire, je m’exécutais. Dans les faits je songeais déjà à une liste d’invités quand il m’avait annoncé plus tôt dans la journée que ses affaires avaient pris le tournant qui lui convenait, anticipant la demande qu’il me soumit au diner. Si bien que quand mon Duc me l’annonça, je me contentais de sourire et lui demander la date qu’il souhaitait. J’avais trois semaines pour préparer la réception, créer le menu, recruter des musiciens et envoyer les invitations. Pour l’occasion, il n’y aurait pas que des nobles mais également des personnalités montantes de la classe moyenne tel que des médecins, des notaires, des banquiers, de potentiels futur partenaires d’affaires. Il s’agissait donc de fêter une réussite mais également en mettre plein la vue à ceux qui souhaiteraient faire affaire avec mon époux.

*****

Le soir venu, tout était prêt, les derniers détails ayant été réglés dans l’après-midi, il ne manquait plus que les invités. Alors que le premier fiacre s’arrêtait, j’adressais un signal à l’orchestre qui se mit à jouer, la soirée commençait pour ne s’achever qu’à l’aube. Aux côtés de mon époux, sanglé dans une robe qui couvrait comme d’accoutumé mon dos et mes épaules, je saluais nos invités qui arrivaient au fur et à mesure. Nous venions d’accueillir un baronnet et sa troisième épouse de vingt ans plus jeunes quand un nouveau couple s’approcha, me faisant très légèrement froncer les sourcils devant le comportement de l’homme avant de retrouver mon sourire et les accueillir. Je retournais leur salut à nos invités, laissant l’homme nous présenter son épouse avant de la regarder de nouveau s’incliner maladroitement devant nous, très certainement intimidée.

« Bienvenu à vous Lady Bitcham. L’honneur est réciproque. J’espère que notre modeste réception sera à votre gout. »

Je me notais en moi-même de la revoir dans la soirée pour essayer de comprendre cette mascarade qui semblait se jouer sous mes yeux. Mais pour le moment, il nous fallait continuer d’accueillir les arrivants. Alors que le couple partait et que le suivant se rapprochait, je murmurais quelques mots à l’oreille de mon époux « Cet homme est terrifiant, sa femme semble le craindre ». Je sentis la prise se resserrer brièvement sur mes hanches tandis que je saluais un avocat et son épouse. Mon avis était partagé

******

Les premiers invités accueillis, nous les rejoignîmes dans la salle de réception, sachant pertinemment qu’il y en aurait d’autre qui arriveront ou repartiront au fil de la soirée, sans que nous le sachions, c’était ainsi la coutume. La musique continuait à se faire entendre et des petits groupes s’étaient formés pour échanger les dernières informations et je circulais de l’un à l’autre pour discuter plus amplement qu’auparavant. Je présentais même un jeune baron timide à une fille de vicomte qu’il dévorait les yeux sans savoir comment lui être présenté et l’aborder. Avant la fin de la soirée, il y aurait peut-être des fiançailles en vue. Mais je m’en étais désintéressé assez rapidement pour me diriger vers le couple Bitchman, rejointe par mon époux.

« Lady Bitchman, j’ose espérer que cette soirée comble vos attentes. Que diriez-vous de m’accompagner pour visiter les jardins comme c’est votre première soirée parmi nous. Ils sont magnifiques à cette heure de la nuit, je vous Monsieur Bitchman, cela ne vous dérange pas, n’est-ce pas ? »

Je me tournais vers lui avec un grand sourire mais c’était une question purement rhétorique, cela serait une immense faute de gout de sa part que de s’y opposer. Je ne fus donc pas du tout étonné qu’il me donne son accord et prenant doucement le bras de son épouse, je l’entrainais avec moi tandis que le Duc commençait à lui parler chiffre, politique et économie, des sujets bien loin de mes préoccupations. En revanche je n’avais pas été dupe du regard du mari sur son épouse à l’idée qu’elle s’éloigne de lui, sans savoir comment l’interpréter.

Entrainant Abigaëlle dans les jardins plongés dans la pénombre, éclairé à intervalles réguliers par des torches, je marchais encore un peu avant de m’asseoir sur un banc éclairé et l’inviter à en faire de même.

« Lady Bitchman, excusez ma curiosité, mais accepteriez-vous de me parler un peu de vous ? Jusqu’à ce soir je ne savais pas que le docteur était marié, donc je fus surprise de voir sa magnifique femme, surtout que Londres le dit pas très conciliant sur plusieurs sujets et qu'il n'était pas très tendre avec ses supposées amantes, information que je ne suis pas allé vérifier. Ce que vous me direz, restera bien entendu entre nous, nous sommes seules et je n’ai pas pour habitude de divulguer ce que l’on me dit. »

Je regardais un instant autour de nous avant de me concentrer sur la jeune femme qui me faisait face et que j’avais prise en affection à son arrivée, la trouvant effrayée par son époux.

Revenir en haut Aller en bas
https://forumtest2aels.forumactif.com
Handles Everything
Handles Everything
☾ magical atmosphere ☽
J'ai reçu : 145
RÉCEPTION CHEZ LES BLACKHOWLS - FT. CANDICE Empty

Re: RÉCEPTION CHEZ LES BLACKHOWLS - FT. CANDICE /
Jeu 6 Mai - 18:34

 
Réception chez les Blackhowls
FT. @"Candice Blackhowl"
  Aout 1809.


Après que mon époux et moi-même ayons pris congé auprès du Duc et de la Duchesse pour leur permettre d'accueillir en bonne et due forme le reste de leur très nombreux invités, je me dirigeais aux bras du Dr Anderson vers le salon de cette immense demeure. Les couples étaient nombreux, et où que porte mon regard, je pouvais admirer de magnifiques toilettes tout aussi magnifiquement mises en valeur par celles et ceux qui les portaient.

Arthur me guida jusqu'à l'un des domestiques tenant un plateau d'argent sur lequel reposait une dizaine de coupes emplies d'un liquide pétillent et doré. Mes yeux s'écarquillèrent d'eux même alors que je saisissais avec grâce l'un des verres, le regardant avec attention. Cette boisson était-elle du champagne, importé de France ? Si tel était le cas, ce serait bien la première fois qu'un liquide aussi prestigieux entrerait en contact avec mes lèvres. Avant de me détourner, j'inclinais légèrement la tête dans un signe de respect en direction du domestique pour le remercier. Mon dieu, que n'avais-je pas fais là ? Presque immédiatement, je sentis la poigne féroce d'Arthur se refermer juste au dessus de l'articulation de mon coude gauche. Il me tira a lui fermement, ne desserrant pas le moins du monde ses doigts de mon bras. Son torse se rapprocha de mon visage et ses lèvres de mon cou. D'un œil extérieur, l'étreinte pouvait sans doute paraître envieuse, désireuse, comme celle que pouvait avoir un époux fraichement marié envers sa femme. Mais moi, je les sentais ses muscles tendus par la colère. Les dents crispés par la rage, il me susurra avec mépris « On ne remercie pas un domestique pour le travail qu'il se doit de réaliser Abigaëlle. Ne t'avise plus jamais de me refaire cette offense. »

Lorsque sa poigne se fit plus légère, je m'écartais légèrement de lui en évitant son regard furibond. L'air de rien, j'attendis qu'il porte son verre à ses lèvres pour en faire de même. Mon coude me lançait, mais je me gardais bien d'y porter mes doigts délicats pour soulager cette douleur sourde qui raisonnait jusque dans mes os.

Je passais une grande partie du début de la réception à échanger quelques mondalités avec les invités auxquels mon mari s'adressait, me contentant passablement de quelques mots ou phrases lancées par ci par là, lorsqu'on m'adressait directement la parole. Mon sourire était forcé, polis, délicat... Mais je savais que je marchais sur des œufs et que la moindre écartade me vaudrait de nouveaux le courroux du Docteur. Lui qui désirait tant monter dans la société, pourquoi diable s'était-il entiché d'une femme comme moi ? Le mystère restait entier malgré la demi-année écoulée depuis notre union arrangée.

Alors que les hommes échangeaient des banalités sur les dernières occupations de mon époux, je sentis une présence se rapprocher dans mon dos. Lançant un rapide regard derrière moi, j'avisais Lady Blackhowl se rapprocher de notre groupe avec le Duc. Pour la première fois depuis que nous étions arrivées, le sourire accueillant que je lui lançais était sincère. Lorsqu'elle nous rejoint, la Duchesse s'adressa à mon mari sans détours. J'en déduis qu'ils se connaissaient sûrement de précédentes réceptions, sinon la convenance aurait voulu que Lord Blackhowl les présente.

« Lady Bitchman, j’ose espérer que cette soirée comble vos attentes. Que diriez-vous de m’accompagner pour visiter les jardins comme c’est votre première soirée parmi nous. Ils sont magnifiques à cette heure de la nuit, je vous Monsieur Anderson, cela ne vous dérange pas, n’est-ce pas ? » lança-t-elle avec engouement, souriant à mon époux.

« Je vous remercie pour l'invitation Lady Blackhowl, tout est absolument parfait et dépasse de loin mes moindres attentes. » répondis-je avec prudence.

Avant de terminer ma phrase, je lançais à ce dernier un regard incertain quant-à la manière de refuser cette invitation poliment. Je savais qu'où que j'aille, ses yeux inquisiteurs resteraient fixés sur ma personne, guettant le moindre de mes faits et gestes. Arthur s'était crispé, je le voyais à ses phalanges blanchissantes autour de sa coupe presque vide. Pourtant, il sourit à notre hôtesse en retour et hocha la tête par l'affirmative. Je compris donc que je pouvais me permettre d'accepter.

« Tout le plaisir de découvrir vos magnifiques jardin serait mien Lady Blackhowl, le peu que j'ai pu apercevoir tout à l'heure était déjà un véritable ravissement pour les yeux. » terminais-je d'une voix plus enjouée.

Je n'aurai sans doute pas d'autre opportunité de m'éloigner d'Arthur au cours de cette soirée... J'étais réellement heureuse d'avoir une si belle occasion de me soustraire à sa surveillance.

Accompagnant la Duchesse, je traversais sa demeure jusqu'à l'extérieur à son bras. La peau froide de ses doigts était un délice après l'événement de tout à l'heure et, bien que la douleur soit passée, je pariais que ma peau était encore rouge.

Enfin, nous atteignons les jardins. Ils étaient magnifiques, même de nuit, éclairés par des torches intelligemment disposées de manière à disperser les ténèbres à intervals réguliers. Soudain, Lady Blackhowl fit une halte et s'assit sur un banc que je n'avais même pas remarqué. Elle m'invita à prendre place près d'elle. Je m'exécutais, prenant soin de disposer correctement ma robe sous moi pour éviter qu'elle ne prenne de mauvais plis.

La dame reprit alors la parole : « Lady Bitchman, excusez ma curiosité, mais accepteriez-vous de me parler un peu de vous ? Jusqu’à ce soir je ne savais pas que le docteur était marié, donc je fus surprise de voir sa magnifique femme, surtout que Londres le dit pas très conciliant sur plusieurs sujets et qu'il n'était pas très tendre avec ses supposées amantes, information que je ne suis pas allé vérifier. Ce que vous me direz, restera bien entendu entre nous, nous sommes seules et je n’ai pas pour habitude de divulguer ce que l’on me dit. »

Sous ses paroles, mon sang parut se figer dans mes veines, rendant ma respiration plus rapide et difficile. Alors comme ça, le tempérament changeant du Docteur ne m'était peut-être pas désigné ? Se comportait-il ainsi avec toutes les femmes qu'il possédait d'une manière ou d'une autre ?

Choisissant mes mots avec précaution, je présentais que cette conversation était dangereusement glissante. Pour moi, du moins.

« Oh, Lady Blackhowl, souhaitais-vous réellement vous intéresser à mon histoire alors que votre réception bat son plein ? Je vous assure, ma vie me paraît bien insipide face à la votre et à celle du Duc. » Mais devant son regard bienveillant, je me sentis étonnamment âme à poursuivre. « Très bien... Si tel est votre souhait, qui suis-je pour vous le refuser. Le Docteur Anderson et moi-même nous sommes mariés il y a six mois de cela. Nous nous sommes rencontrés alors qu'il venait si gentiment apporter assistance à mon Père, lorsque les températures basses de l'hiver lui valurent une bien mauvaise toux. Je viens d'une famille d'apothicaires aux faibles revenus vous savez, et les plantes ne suffisaient plus. Je pense que sans le Docteur, notre famille aurait été endeuillée d'une bien triste manière... » continuais-je avant de faire une pose. En décrivant ainsi les exploits de mon mari, je m'apercevais qu'il n'était pas tout le temps l'homme violent que j'avais appris à connaître quelques mois après notre mariage...

Puis, je repris la parole.
« Mes parents ont organisé mon mariage avec Arthur quelques mois plus tard. Cela fait maintenant six mois que nous nous sommes unis et... Je dois bien avouer que j'ai découverts un tout autre homme dans l'intimité... Arthur est... Exigent. Très exigent. Et moi, toutes ces conventions en société... Je les ignorais. J'ignore comment il était avec les femmes qu'il a connu avant moi, mais... Je dois admettre que c'est un homme dur et intransigeant. »

Il m'était difficile d'avouer autre chose à cette femme que je ne connaissais que depuis quelques heures. Je tournais mon regard vers elle, comme pour vérifier que cette version épurée de la vérité lui convenait. Secrètement, me confier à elle était une délivrance, mais je ne pouvais trop en dire. Je savais bien que les rumeurs allaient bon train dans la société mondaine, et je ne voulais pas donner matière à les alimenter.

 
Revenir en haut Aller en bas
https://forumtest2aels.forumactif.com
Handles Everything
Handles Everything
☾ magical atmosphere ☽
J'ai reçu : 145
RÉCEPTION CHEZ LES BLACKHOWLS - FT. CANDICE Empty

Re: RÉCEPTION CHEZ LES BLACKHOWLS - FT. CANDICE /
Jeu 6 Mai - 18:34

 
Réception chez les Blackhowls
FT. @"Abigaëlle Bitcham"
  Elle allait refuser. Je lui proposais de m’accompagner, que l’on aille dans les jardins pour qu’elle puisse échapper à son époux qui me faisait une mauvaise impression, et elle allait me le refuser. Comme pour confirmer mon impression, elle lui jeta un regard, comme si elle craignait sa réaction, avant de sembler soulagé qu’il accepte bien que cela soit de force, mais elle ne le savait pas.

L’emportant dans les jardins avec moi, je m’installais sur un banc, l’invitant à en faire de même avant de la questionner. Et je crus que je devrais faire appel à un domestique pour qu’on lui apporte des sels quand j’entendis sa respiration s’accélérer, avant qu’elle ne se ressaisisse et me demande si je voulais vraiment l’entendre, si on n’avait pas besoin de moi à l’intérieur. Elle fuyait cette conversation que j’avais provoqué, craignant possiblement des conséquences si jamais elle disait un mot de travers. Mais je n’eu pas le temps de lui répondre car elle céda sous mon regard bienveillant, me racontant cette idylle arrangée à la suite de soin prodigué par son époux à son père et me livrant enfin ce que je soupçonnais, il n’était pas très tendre avec elle. Sa version était très édulcorée, sans doute loin de la vérité mais je ne pouvais rien dire sur ce sujet. En revanche, je pouvais lui apporter quelques clefs qui permettrait peut-être qu’il soit moins dur avec elle à l’avenir.

« Merci de vous être confié à moi, même si je vous en ai fait la demande, voulant apprendre à vous connaitre. Et en ce qui concerne la réception, mon absence n’est pas dramatique. Mon mari, votre mari, des domestiques nous ont vu partir dans les jardins, ils savent où me trouver si ma présence est requise. De plus, le buffet ne sera pas servi avant une bonne heure, laissant nos convives discuter et se raconter les derniers ragots londoniens. Et vous me disiez ne pas connaitre les convenances donc je vais vous donner un conseil. Si jamais une personne à un rang plus élevé vous propose quelque chose qui n’est pas inconvenant, acceptez, sans demander son avis à votre mari. Vous avez dû voir qu’il ne semblait pas ravi, mais il ne pouvait pas refuser sans raison valable que je vous emmène visiter les jardins, surtout que je suis l’hôtesse de la soirée. S’il est aussi à cheval sur les convenances que vous le dites, ce dont je ne doute pas, il doit forcément connaitre cette règle et est obligé de s’y plier. Et n’a pas le droit de vous reprocher de la respecter ma chère. »

Tournant la tête vers la bâtisse, je regardais sans trop la voir une fenêtre à l’étage qui était allumé, à la place de la nurserie. Elle ne tarderait à s’éteindre, signant l’heure du coucher pour mon fils, à qui j’avais souhaité une bonne nuit avant le début de la réception. Souriant quand un petit visage se plaqua à la fenêtre, je retournais mon attention vers la jeune épouse qui se trouvait à mes côtés.

« Si vous me le permettez, j’aimerais vous donner un avertissement. Je pense que vous le savez déjà, mais votre mari est un homme ambitieux, très ambitieux même. Et cela, je l’ai constaté de mes propres yeux lors des diverses réceptions à laquelle j’ai assisté. C’est la première fois que je le vois au bras d’une femme, mais je l’ai vu à mainte reprise essayer de se faire introduire auprès des grands de ce monde, y compris auprès de mon époux. Je n’ai pas d’avis sur la question, cela n’est pas mon rôle, mais dans certains cercles il est tout juste toléré avec ses dents qui raye les parquets vernis. Faites attention à vous, qu’il ne vous transforme pas en une arme pour accentuer son ascension sociale. Nous continuons notre promenade ? Je doute que le Duc a réussi à le maintenir très longtemps et il doit peut-être nous observer depuis une des fenêtres qui donnent sur les jardins. Donnons-lui l’impression qu’il n’a rien à craindre car je vous montre juste les jardins. »

Si j’avais été sérieuse tout du long de mon avertissement, sur la fin j’étais redevenue comme insouciante et ingénue. Me levant, j’attendis qu’elle en fasse de même pour reprendre notre promenade à travers les jardins, que finalement je pouvais tout de même lui montrer avant que l’on rentre à l’intérieur et que je la rende à son bourreau de mari.

Revenir en haut Aller en bas
https://forumtest2aels.forumactif.com
Handles Everything
Handles Everything
☾ magical atmosphere ☽
J'ai reçu : 145
RÉCEPTION CHEZ LES BLACKHOWLS - FT. CANDICE Empty

Re: RÉCEPTION CHEZ LES BLACKHOWLS - FT. CANDICE /
Jeu 6 Mai - 18:35

 
Réception chez les Blackhowls
FT. @"Candice Blackhowl"
  Aout 1809.


Assises comme nous l'étions ainsi à même le banc dans la fraîcheur du début de soirée, je pouvais sentir l'humidité du crépuscule s'infiltrer au travers les fibres du tissu composant ma robe et atteindre petit à petit ma peau. Je refarinais un frisson lorsque Lady Blackhowl entama sa réponse.

« Merci de vous être confié à moi, même si je vous en ai fait la demande, voulant apprendre à vous connaitre. Et en ce qui concerne la réception, mon absence n’est pas dramatique. Mon mari, votre mari, des domestiques nous ont vu partir dans les jardins, ils savent où me trouver si ma présence est requise. De plus, le buffet ne sera pas servi avant une bonne heure, laissant nos convives discuter et se raconter les derniers ragots londoniens. Et vous me disiez ne pas connaitre les convenances donc je vais vous donner un conseil. Si jamais une personne à un rang plus élevé vous propose quelque chose qui n’est pas inconvenant, acceptez, sans demander son avis à votre mari. Vous avez dû voir qu’il ne semblait pas ravi, mais il ne pouvait pas refuser sans raison valable que je vous emmène visiter les jardins, surtout que je suis l’hôtesse de la soirée. S’il est aussi à cheval sur les convenances que vous le dites, ce dont je ne doute pas, il doit forcément connaitre cette règle et est obligé de s’y plier. Et n’a pas le droit de vous reprocher de la respecter ma chère. »

J'avais senti au ton de sa voix qu'elle se doutait que la vérité que je venais de lui dévoiler était en partie épurée. Mais elle avait entièrement raison sur un point : j'étais finalement hautement soulagée d'avoir quitté le joug d'Arthur quelques instants, et je me devais d'en délecter la moindre seconde avant que le Duc ne termine sa discussion avec mon époux. Ce dernier ne tarderait alors pas à rejoindre mes côtés, je n'en avais aucun doute.

J'écoutais les conseils que la duchesse m'adressait avec une oreille poliment attentive, bien que j'en connaisse déjà les tenants et aboutissants. Je venais de passer les quelques mois post-mariage à apprendre l'étiquette avec autant de dureté que d'application... Mais entre la bienséance ou la correction, j'étais bien plus encline à obéir à mon mari en faisant offense aux règles plutôt que de les suivre aveuglément et d'en subir les violentes conséquences une fois seule avec lui. Rien qu'au souvenir de ses coups sur mon corps, mes côtes se firent douloureuses un bref instant, et ma respiration s'accéléra. Arthur était pour moi un mystère... Il balançait étrangement entre passion et colère, et la place que je devais tenir à ses côtés n'en était pour moi que plus floue.

Sortant de mon introspection houleuse, je répondis d'une voix pensive et lointaine « Voyez-vous Lady Blackhowl, le Docteur Anderson connaît l'étiquette sur le bout des doigts et il se fait un devoir de la respecter en société. Pourtant, une fois dans l'intimité de notre demeure, les aléas des journées sont passés au peigne fin et je suis bien souvent corrigée malgré mon bon droit. Seule avec lui, peu importe les règles de bienséance, seul compte ce que lui voulait me voir répondre. »

La fin de ma tirade fut accueillit par un nouveau silence. J'imaginais que la Duchesse savait de quoi je l'entretenais, je ne devais pas être la seule femme-objet à qui cela arrivait. J'ignorais si le mariage Blackhowls avait été fait d'amour ou de convenance, mais d'un œil extérieur le couple semblait heureux et soudé. Peut-être qu'un jour nous parviendrons également à renvoyer cette image, Arthur et moi. Bien que cette fois, j'en doutais fortement.

Alors que mon regard se posait sur Candice, cette dernière détourna le visage en direction des fenêtres de sa si belle demeure. Elle sembla scruter quelque chose, et le sourire qu'elle afficha soudainement m'incita à tourner la tête dans la même direction. De là où nous nous trouvions, je ne pouvais déceler si c'était un jeune garçon ou une petite fille, mais un enfant faisait signe en direction de la Duchesse depuis la fenêtre du premier étage. A mon tour, je souris tendrement en voyant l'enfant s'agiter ainsi en direction de celle que je compris alors être sa mère. Comme ça, le Duc et la Duchesse avaient des enfants... Je l'ignorais encore, personne n'avait jusque là abordé le sujet. Il me tardait déjà d'en apprendre davantage à leur sujet, les jeunes étaient si mignons !

J'allais poser la question sur le nombre d'enfants issu du couple, mais l'attention que me portait soudainement Candice m'en dissuada. Alors que je gardais le silence, elle reprit la parole : « Si vous me le permettez, j’aimerais vous donner un avertissement. Je pense que vous le savez déjà, mais votre mari est un homme ambitieux, très ambitieux même. Et cela, je l’ai constaté de mes propres yeux lors des diverses réceptions à laquelle j’ai assisté. C’est la première fois que je le vois au bras d’une femme, mais je l’ai vu à mainte reprise essayer de se faire introduire auprès des grands de ce monde, y compris auprès de mon époux. Je n’ai pas d’avis sur la question, cela n’est pas mon rôle, mais dans certains cercles il est tout juste toléré avec ses dents qui raye les parquets vernis. Faites attention à vous, qu’il ne vous transforme pas en une arme pour accentuer son ascension sociale. Nous continuons notre promenade ? Je doute que le Duc a réussi à le maintenir très longtemps et il doit peut-être nous observer depuis une des fenêtres qui donnent sur les jardins. Donnons-lui l’impression qu’il n’a rien à craindre car je vous montre juste les jardins.  »

Devant les paroles de la Duchesse de Silésie, mon visage se décomposa. Je donnais le meilleur de moi-même pour prêter le change et tâcher de conserver les apparences, mais parfois l'expression "Les yeux sont le miroir de l'âme" prend tout son sens. J'étais plus dépitée que je ne l'avais jamais été.

Cette fois-ci, je m'adressais directement à l'hôtesse, mon regard clair animé par une lueur de frayeur rivé dans le sien.

« Pardonnez mon manque de tact Lady Blackhowl, mais il me semble impactant d'aller droit au but de cette discussion pour gagner du temps. Je ne suis pas sans savoir que mon mari voue une audace sans nom à l'obtention d'un titre de noblesse. Je sais également qu'il tente par tous les moyens d'intégrer les cercles de la haute société pour que petit à petit son nom arrive aux oreilles de Sa Majesté le roi. » énonçais-je avant de hocher la tête en approbation aux dernières paroles de ma consœur.

Tout en parlant, j'obtempérais et me levais de concert avec la femme à mes côtés. Une fois encore, elle avait raison : le Duc ne pourrait pas tenir en halène mon époux plus longtemps, il était déjà étonnant que je n'aperçoive pas son visage fermé par la colère sur le pas de la porte menant dans le jardin. Autant préserver les apparences en se promenant innocemment dans la propriété. Marchant au même rythme mesuré que la Duchesse, je poursuivis.

« Mais ce que je ne parviens pas à comprendre, Lady Blackhowl, c'est comment moi, qui suis née dans les bas quartiers de Londres avec autant de noblesse que du bétail, je pourrais lui avoir une quelconque valeur dans sa quête ? Je veux dire... Pourquoi m'avoir épousé moi plutôt qu'une femme de valeur ? Soyons honnête, il est d'apparence plutôt plaisante et à matière à faire chavirer quelques raisons... N'avait-il pas trouvé meilleur parti ? »

Une nouvelle fois, mon regard se porta sur Candice, mais cette fois-ci il abritait une grande incompréhension et le besoin de découvrir la vérité. Cependant, j'avais peur que personne d'autre qu'Arthur puisse la savoir... Quoi qu'il en soit, si Lady Blackhowl détenait des bribes de vérité, peut-être arriverais-je à les remettre dans un ordre assez correct pour les comprendre.

 
Revenir en haut Aller en bas
https://forumtest2aels.forumactif.com
Handles Everything
Handles Everything
☾ magical atmosphere ☽
J'ai reçu : 145
RÉCEPTION CHEZ LES BLACKHOWLS - FT. CANDICE Empty

Re: RÉCEPTION CHEZ LES BLACKHOWLS - FT. CANDICE /
Jeu 6 Mai - 18:35

 
Réception chez les Blackhowls
FT. @"Candice Blackhowl"
  Aout 1809.


Assises comme nous l'étions ainsi à même le banc dans la fraîcheur du début de soirée, je pouvais sentir l'humidité du crépuscule s'infiltrer au travers les fibres du tissu composant ma robe et atteindre petit à petit ma peau. Je refarinais un frisson lorsque Lady Blackhowl entama sa réponse.

« Merci de vous être confié à moi, même si je vous en ai fait la demande, voulant apprendre à vous connaitre. Et en ce qui concerne la réception, mon absence n’est pas dramatique. Mon mari, votre mari, des domestiques nous ont vu partir dans les jardins, ils savent où me trouver si ma présence est requise. De plus, le buffet ne sera pas servi avant une bonne heure, laissant nos convives discuter et se raconter les derniers ragots londoniens. Et vous me disiez ne pas connaitre les convenances donc je vais vous donner un conseil. Si jamais une personne à un rang plus élevé vous propose quelque chose qui n’est pas inconvenant, acceptez, sans demander son avis à votre mari. Vous avez dû voir qu’il ne semblait pas ravi, mais il ne pouvait pas refuser sans raison valable que je vous emmène visiter les jardins, surtout que je suis l’hôtesse de la soirée. S’il est aussi à cheval sur les convenances que vous le dites, ce dont je ne doute pas, il doit forcément connaitre cette règle et est obligé de s’y plier. Et n’a pas le droit de vous reprocher de la respecter ma chère. »

J'avais senti au ton de sa voix qu'elle se doutait que la vérité que je venais de lui dévoiler était en partie épurée. Mais elle avait entièrement raison sur un point : j'étais finalement hautement soulagée d'avoir quitté le joug d'Arthur quelques instants, et je me devais d'en délecter la moindre seconde avant que le Duc ne termine sa discussion avec mon époux. Ce dernier ne tarderait alors pas à rejoindre mes côtés, je n'en avais aucun doute.

J'écoutais les conseils que la duchesse m'adressait avec une oreille poliment attentive, bien que j'en connaisse déjà les tenants et aboutissants. Je venais de passer les quelques mois post-mariage à apprendre l'étiquette avec autant de dureté que d'application... Mais entre la bienséance ou la correction, j'étais bien plus encline à obéir à mon mari en faisant offense aux règles plutôt que de les suivre aveuglément et d'en subir les violentes conséquences une fois seule avec lui. Rien qu'au souvenir de ses coups sur mon corps, mes côtes se firent douloureuses un bref instant, et ma respiration s'accéléra. Arthur était pour moi un mystère... Il balançait étrangement entre passion et colère, et la place que je devais tenir à ses côtés n'en était pour moi que plus floue.

Sortant de mon introspection houleuse, je répondis d'une voix pensive et lointaine « Voyez-vous Lady Blackhowl, le Docteur Anderson connaît l'étiquette sur le bout des doigts et il se fait un devoir de la respecter en société. Pourtant, une fois dans l'intimité de notre demeure, les aléas des journées sont passés au peigne fin et je suis bien souvent corrigée malgré mon bon droit. Seule avec lui, peu importe les règles de bienséance, seul compte ce que lui voulait me voir répondre. »

La fin de ma tirade fut accueillit par un nouveau silence. J'imaginais que la Duchesse savait de quoi je l'entretenais, je ne devais pas être la seule femme-objet à qui cela arrivait. J'ignorais si le mariage Blackhowls avait été fait d'amour ou de convenance, mais d'un œil extérieur le couple semblait heureux et soudé. Peut-être qu'un jour nous parviendrons également à renvoyer cette image, Arthur et moi. Bien que cette fois, j'en doutais fortement.

Alors que mon regard se posait sur Candice, cette dernière détourna le visage en direction des fenêtres de sa si belle demeure. Elle sembla scruter quelque chose, et le sourire qu'elle afficha soudainement m'incita à tourner la tête dans la même direction. De là où nous nous trouvions, je ne pouvais déceler si c'était un jeune garçon ou une petite fille, mais un enfant faisait signe en direction de la Duchesse depuis la fenêtre du premier étage. A mon tour, je souris tendrement en voyant l'enfant s'agiter ainsi en direction de celle que je compris alors être sa mère. Comme ça, le Duc et la Duchesse avaient des enfants... Je l'ignorais encore, personne n'avait jusque là abordé le sujet. Il me tardait déjà d'en apprendre davantage à leur sujet, les jeunes étaient si mignons !

J'allais poser la question sur le nombre d'enfants issu du couple, mais l'attention que me portait soudainement Candice m'en dissuada. Alors que je gardais le silence, elle reprit la parole : « Si vous me le permettez, j’aimerais vous donner un avertissement. Je pense que vous le savez déjà, mais votre mari est un homme ambitieux, très ambitieux même. Et cela, je l’ai constaté de mes propres yeux lors des diverses réceptions à laquelle j’ai assisté. C’est la première fois que je le vois au bras d’une femme, mais je l’ai vu à mainte reprise essayer de se faire introduire auprès des grands de ce monde, y compris auprès de mon époux. Je n’ai pas d’avis sur la question, cela n’est pas mon rôle, mais dans certains cercles il est tout juste toléré avec ses dents qui raye les parquets vernis. Faites attention à vous, qu’il ne vous transforme pas en une arme pour accentuer son ascension sociale. Nous continuons notre promenade ? Je doute que le Duc a réussi à le maintenir très longtemps et il doit peut-être nous observer depuis une des fenêtres qui donnent sur les jardins. Donnons-lui l’impression qu’il n’a rien à craindre car je vous montre juste les jardins.  »

Devant les paroles de la Duchesse de Silésie, mon visage se décomposa. Je donnais le meilleur de moi-même pour prêter le change et tâcher de conserver les apparences, mais parfois l'expression "Les yeux sont le miroir de l'âme" prend tout son sens. J'étais plus dépitée que je ne l'avais jamais été.

Cette fois-ci, je m'adressais directement à l'hôtesse, mon regard clair animé par une lueur de frayeur rivé dans le sien.

« Pardonnez mon manque de tact Lady Blackhowl, mais il me semble impactant d'aller droit au but de cette discussion pour gagner du temps. Je ne suis pas sans savoir que mon mari voue une audace sans nom à l'obtention d'un titre de noblesse. Je sais également qu'il tente par tous les moyens d'intégrer les cercles de la haute société pour que petit à petit son nom arrive aux oreilles de Sa Majesté le roi. » énonçais-je avant de hocher la tête en approbation aux dernières paroles de ma consœur.

Tout en parlant, j'obtempérais et me levais de concert avec la femme à mes côtés. Une fois encore, elle avait raison : le Duc ne pourrait pas tenir en halène mon époux plus longtemps, il était déjà étonnant que je n'aperçoive pas son visage fermé par la colère sur le pas de la porte menant dans le jardin. Autant préserver les apparences en se promenant innocemment dans la propriété. Marchant au même rythme mesuré que la Duchesse, je poursuivis.

« Mais ce que je ne parviens pas à comprendre, Lady Blackhowl, c'est comment moi, qui suis née dans les bas quartiers de Londres avec autant de noblesse que du bétail, je pourrais lui avoir une quelconque valeur dans sa quête ? Je veux dire... Pourquoi m'avoir épousé moi plutôt qu'une femme de valeur ? Soyons honnête, il est d'apparence plutôt plaisante et à matière à faire chavirer quelques raisons... N'avait-il pas trouvé meilleur parti ? »

Une nouvelle fois, mon regard se porta sur Candice, mais cette fois-ci il abritait une grande incompréhension et le besoin de découvrir la vérité. Cependant, j'avais peur que personne d'autre qu'Arthur puisse la savoir... Quoi qu'il en soit, si Lady Blackhowl détenait des bribes de vérité, peut-être arriverais-je à les remettre dans un ordre assez correct pour les comprendre.

 
Revenir en haut Aller en bas
https://forumtest2aels.forumactif.com
Contenu sponsorisé
RÉCEPTION CHEZ LES BLACKHOWLS - FT. CANDICE Empty

Re: RÉCEPTION CHEZ LES BLACKHOWLS - FT. CANDICE /

Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Sauter vers: