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 UNE RENCONTRE ET BIEN PLUS SI AMITIÉ NAISSANTE. (AELIS O'CONNORD/RP PRIVÉ)

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UNE RENCONTRE ET BIEN PLUS SI AMITIÉ NAISSANTE. (AELIS O'CONNORD/RP PRIVÉ) /
Jeu 6 Mai - 18:24

Une tasse de thé à la main, je regardais la jeune femme qui me faisait face. Miss O’Connor, la fille d’un ami de Mère. Selon les dires de ma génitrice, cette enfant grandissait sans sa mère qui était décédé alors qu’elle n’était qu’une enfant et elle venait de faire son entrée dans le monde. Mais ce n’était pas pour cela qu’elle était assise dans un fauteuil en face de moi. Non la vérité c’est que Mère avait jugé qu’elle n’avait pas assez de présence féminine à ses côtés et donc m’avait conseillé de l’inviter dans ma demeure pour qu’elle puisse discuter avec une femme, ce que j’avais fait et qui avait été accepté par l’intéressée assise en face de moi.

Mais si je la regardais ainsi songeuse, c’est que je ne m’attendais pas à ce que cette demoiselle dont je ne connaissais pas l’identité puisse être la jeune femme que j’avais croisé alors que j’étais chez la modiste. Je m’y étais rendu pour faire confectionner de nouvelles robes et que je savais qu’elle était d’une discrétion exemplaire concernant les secrets de sa clientèle. C’est pour cela que souvent je m’y rendais sans dame de compagnie, n’en ressentant pas le besoin. Alors que nous avions finis les essayages et qu’elle m’aidait à remettre ma robe, une jeune femme était rentrée pour faire appel à ses services. Heureusement pour moi, de mémoire mon dos et mes épaules étaient couverts donc tout était caché à son arrivée. Laissant la modiste finir sa tâche, je l’avais remercié, payé avant de partir en saluant de la tête la jeune femme qui venait d’entrer. Je ne la connaissais pas, mais à présent je comprenais qu’il s’agissait de Miss O’Connor qui devait venir se faire confectionner également une nouvelle toilette. Et cela pouvait faire un sujet de conversation pour notre première rencontre, pas litigieux, en terrain neutre, cela me semblait parfait.

« Miss O’Connor, j’espère que vous avez trouvé votre bonheur chez la modiste quand je vous ai croisé l’autre jour. Elle a des tissus de magnifiques qualités et l’œil sûr pour mettre en valeur ses clientes, vous ne trouvez pas ? »

Je reposais ma tasse dans sa coupelle tout en la regardant, la tête penchée sur le côté, sincèrement attentive à son avis.
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Re: UNE RENCONTRE ET BIEN PLUS SI AMITIÉ NAISSANTE. (AELIS O'CONNORD/RP PRIVÉ) /
Jeu 6 Mai - 18:25

 
Une rencontre et bien plus si amitié naissante.
FT. Candice Blackhowl
Ton regard s'ouvre et se referme, tu n'as cessé de penser à ce que tu avais vu chez la modiste ce jour là. Ton esprit s'élance déjà dans la recherche de ce que tu pourrais en faire de ta plume, incessant et brutalisant un sommeil évaporé. Ta nuit t'aurais semblée douce si tu ne t'étais pas souvenue de tes robes, rallongées, faisant de toi une femme, un réceptacle à poupins. Et bien que le jour se lève, de quoi t'éblouir et faire plisser ton regard azur, tu aimerais rester dans ce lit, si confortable qui te sers désormais d'havre à inspiration. Pourtant, tu es de bonne humeur, tu te donnes l'impression de t'ouvrir un peu plus sur le monde qui t'entoure, tout en voulant l'éviter, tout en en étant écœurée. Une porte s'ouvre, de celles qui t'annonce d'avance une journée de plus, à donner à ton image tout ce qu'elle doit regorger pour te faire femme. Tu aurais voulu t'installer à ton bureau pour mettre sur le papier ce qui n'a cessé de traverser ton esprit.

Miss O'Connor, votre père vous demande. Vous n'avez pas oublié que vous êtes conviée à boire le thé chez sa grâce Blackhowl, cet après-midi ?

Tu souris comme pour masquer une envie de soupirer et tu secoues la tête pour ne pas te sentir honteuse d'avoir oublié. Mais comment aurais-tu pu t'en souvenir ? Ces blessures, si...

Non bien sûr, d'ailleurs il me faut une superbe toilette, c'est une Duchesse après tout ! Ne dois-je pas lui faire honneur d'une première robe rallongée ?


C'est comme essayer de se rendre satisfaite de l'insatisfaction. Tu passes un moment à essayer de t'habituer au reflet que tu vois à travers le miroir, comme étonnée que cet autre toi, soit véritablement toi. Puis tu souris, comme pour t'entraîner, comme pour masquer le manque de naturel de ces lèvres étirées de force.

Tu descends enfin rejoindre celui dont la réputation se doit de ne point être entachée et tu t'installes dans la voiture qui t'offrira les paysages défilants que tu aimes tant. Puis enfermée dans ta propre rêverie et suivant inconsciemment ta figure paternelle, tu te retrouves enfin devant une tasse de thé, encore songeuse.

Sans t'en rendre compte, tu n'as cessé de regardé la tasse, si bien que tu ne  sais même pas à quoi ressemble son visage. Puis, sa voix raisonne au creux de tes oreilles, éloignant ta rêverie et te faisant lever la tête. Soudainement, tu t'empêches d'écarquiller les yeux, reconnaissant enfin ce qui t'avais enclenché l'esprit, l'adoration et surtout l'inspiration. Souriante tu la regarde, le sourire illuminé, avant de lui répondre.  

En effet, vous n'imaginez même pas à quel point j'étais heureuse de me trouver chez la modiste ! Mes robes sont désormais bien plus élégantes et habillées que les précédentes ! Il est vrai que l'œil est important dans ce métier, il ne suffit pas d'avoir de beaux tissus pour faire de ceux-là de magnifiques toilettes.

Tu reprends enfin ta respiration, comme encore sous le choc de savoir l'identité de cette femme et surtout sa proximité avec toi qui semble très liée aux connaissances de ton cher père.

En tous cas, votre grâce, je suis ravie d'être ici aujourd'hui, cela fait du bien de voir de nouveaux visages. Bien que j'affectionne ma famille, les visages se font habituels et n'offrent pas au quotidien cette surprise agréable, qu'est la nouveauté !

Et dieu sait que tu es fascinée par cette nouveauté et d'autant plus par ce visage, ce corps. Mais qu'en est-il de l'esprit ?

Maintenant que nous nous faisons face, puis-je vous demander de me parler de vous ? Comment avez-vous vécu votre entrée dans le monde ? Loin de moi l'idée d'en être effrayée mais chaque témoignage compte, n'est ce pas ?

Tu souris sincèrement, pour une fois et l'écoute avec attention sous le regard étonné de ton père qui se demande si tu n'es pas malade tant ta réaction lui semble anormale et peu commune.
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Re: UNE RENCONTRE ET BIEN PLUS SI AMITIÉ NAISSANTE. (AELIS O'CONNORD/RP PRIVÉ) /
Jeu 6 Mai - 18:25

 
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FT. Aelis O'Connor
Si j’avais observé la jeune femme, cela n’était pas son cas, trop occupée qu’elle était à regarder sa tasse de thé. En vérité, depuis son arrivée avec son père, je n’avais pas vu une seule fois la couleur de ses yeux. Serait-elle intimidée par ma présence et mon statut par rapport au sien ? Cela m’aurait quelque peu attristée tout de même, ayant espérée dans le fond que nous aurions une conversation normale. Ou alors c’était la présence de son père qui l’intimidait ainsi, la peur de faire une erreur car il lui aurait donné une conduite à suivre et qu’elle n’osait pas s’en écarter ?
Peut-être, je n’en saurais rien, en tout cas cela n’allait pas m’empêcher d’être aimable et accueillante avec elle et son père, comme le serait toute hôtesse.

En revanche je n’avais pas prévu le sursaut qui l’a pris quand elle me vit, me reconnaissant sans doute et s’excitant pour une raison qui m’était encore inconnu. Et cela ne devait pas être son comportement naturel au vu du regard que son père posait sur elle, comme surprit de la voir si pleine de vie et d’enthousiasme. Il faut dire qu’elle avait une fraicheur qui me manquait, habituée que j’étais aux mondanités, étant un véritable moulin à parole au sourire lumineux. Elle me semblait si innocente et pas encore touché par la fausseté qu’était notre société qu’elle allait rejoindre prochainement.

Ne voulant pas l’interrompre, je la laissais parler de tout son saoul, me contentant de sourire tout en l'écoutant. Quand enfin, elle se tue après m'avoir interrogé son entrée dans le monde, sujet qui devait l’inquiéter, je me décidai à payer ma tasse pour lui répondre de mon mieux.

« Il est vrai qu'une demoiselle sort peu de chez elle dans les premières années de sa vie. Si bien que toute nouveauté est bienvenue. Et je suis honorée que vous soyez ravis de vous trouver ici. »

J'ai pris une pause pour réfléchir à la suite, voulant pas l'effrayer, pour ce qui allait être son quotidien pendant plusieurs mois.

« J'étais plus vieille que vous lors de mon entrée dans le monde. Mes parents ont voulu attendre que j'eu 20 ans pour le faire. Je ne sais pas si je les en remercie ou pas. En tout cas, ce que je sais, c’est que ce fut fabuleux. Il y avait tellement de nouvelles choses à découvrir, de nouvelles personnes à rencontrer. C'est une année merveilleuse, on sort de l'enfance et touche du bout du doigt le monde des adultes. Plusieurs fois cette année-là, j'eu l'impression d'être une princesse. Beaucoup d'hommes se pressaient autour de moi pour me faire danser. Je ne le cacherai pas, mais plusieurs espéraient ainsi entrer dans mes faveurs pour avoir ma main. C'est ainsi que cela se passe quand on est fille de comte avec une dot. Même s'il fallut 3 ans pour que mes parents acceptent la demande du duc. Cela répond-il à vos questions ? J'espère ne pas vous avoir à effrayer en tout cas. »

Je la regardai avant de penser à quelque chose et de me tourner vers son père.

« Monsieur O’Connor, ce type de discussion ne doit que guère vous intéresser. Que diriez-vous de rejoindre mon époux ? Il a très bon whisky, dites-lui que vous venez de ma part, il ne vous le refusera pas. Si vous avez à faire, partez sans crainte, je raccompagnerai votre fille à votre domicile. Étant une femme mariée, je peux lui servir de chaperon sur son retour. Cela ne me gêne nullement. »

Je me regardais aimablement, même si j'avais envie qu'il débarrasse le plancher pour que sa fille ne se sente pas bridée par sa présence et qu'elle puisse me questionner librement sur les sujets qui intéressent toutes jeunes filles qui débutent.
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Re: UNE RENCONTRE ET BIEN PLUS SI AMITIÉ NAISSANTE. (AELIS O'CONNORD/RP PRIVÉ) /
Jeu 6 Mai - 18:26

 
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FT. @"Candice Blackhowl"
Tu restes un instant à observer ton père, comme pour essayer de te faire à cette mine affreuse, mêlant tristesse et inflexibilité, cocktail étrange et indéchiffrable qui t'offre les émotions de la jeunesse rebelle aux émotions de l'empathie enfantine. Cette incompréhension ne te sembles pourtant pas liée à ton manque de connaissance sur ce monde dit "d'adultes" qui peine à faire autre chose que jouer perpétuellement. Un ressentiment que tu peines à accepter,  soumise à ton propre destin aussi bien en tant qu'humain que nouvellement femme. Tu parviens par passer à autre chose, les idées fusent avec une telle vitesse que le temps paraît un instant figé, c'est la voix de la duchesse qui te ramènes à l'instant présent, douce et empli de gentillesse. Mais est-ce réel ? Les faux-semblant sont parfois indiscernables, pourtant lorsque tu t'attardes à observer ses yeux, tu as cette intuition ferme qu'il n'en est rien et que la bienveillance reste un attrait encore vivant de ce monde. Mais est-ce lié à ton innocence ? A ton inconscience ? A la force de vivre qui un jour s'effritera et te donnera cette même lassitude que traîne ton paternel.

Sombres pensées qui s'éloignent de l'atmosphère générale qu'essaye d'instaurer la maîtresse de maison. Qui reste d'ailleurs un mystère pour toi, surtout ces cicatrices observées quelques jours auparavant sur son épaule. Ces traces onduleuses qui te reviennent en tête la nuit, comme formant des images au sein de ton esprit et t'appelant à user de ta plume pour leur donner un relief nouveau, une beauté que toi seule admire et fascine, de cette fascination du collectivement laid. Puis c'est un sourire qui se forme sur tes lèvres rosées. Enfin, ton esprit s'arrête sur ses mots, sur son regard, sur son intonation qui te donne un espoir de pouvoir lire entre les lignes, entre ces actes manqués de l'homme qui font de lui sa profondeur et son charme.

Mais l'histoire est comptée avec facilité, sans évocations à la noirceur, à la fragilité, mais tout à la sublimité. Vingt ans. Que lui est-il arrivé pendant ces vingt années ? A-t-elle sa particularité depuis la naissance ? Elle te semble soudain si éloignée et à la fois proche de toi, comme secrète, comme discrète. Cette façon si embellie de cette période de sa vie, tu te demandes si il y a authentiquement de la grâce dans les mondanités, tant sa voix semble partager un souvenir heureux. Puis voilà qu'elle parle d'effrayamment. En soit tu aimerais lui dire que c'est le simple fait de ce que sont les adultes qui t'effraies et pas ton entrée tout juste et simplement. Tu réfléchis déjà à une réponse fraichement préparée et insincère. Tu ouvres alors la bouche, pour te préparer à délivrer tes foutaises, mais tu es coupée adroitement par la manière mesurée dont elle se débarrasse de ton géniteur.

Il te jette alors un regard, de ce regard froid qui délivre le message du "tiens-toi bien, sinon..." De cette menace infondée et qui ne t'inquiètes même plus. Puis il s'en va, se volatilisant, comme l'oiseau quittant son nid, laissant ses petits enfin libre de voler à leur tour. Tu inclines la tête vers Candice comme pour lui faire comprendre qu'elle vient de te soulager d'un poids énorme et de t'offrir une autonomie relaxante. 

Ne pensez-vous pas que c'est l'enfance qui rend une femme libre ? Ne l'est-elle pas moins en rentrant dans ce monde de mondanités et d'absurdités ? Mes propos sont lourds et peut-être pouvez-vous mettre cela sur le compte de mon innocence, mon inconscience ou que sais-je ? Néanmoins, peut-être est-ce une question de personnalité, la mienne réside dans la volonté de liberté et peut-être de créativité. Et surtout l'indépendance, qui semble n'être qu'un masque porté hypocritement par les femmes mariées à des hommes inaffectueux. Mais vous me semblez heureuse, votre grâce. Et cela me réjouit de voir que je suis la seule à peut-être pâtir de toute cette mascarade. Alors non, vous ne m'effrayez pas, vous réchauffez adroitement mon cœur le temps d'un court instant qui s'envole, me laissant une plume en chemin.

Et ça c'est verdict, elle te laisse la curiosité, la créativité et la plume pour parfaire ton style. Mais cette singularité qui te fais trépigner d'impatience va très vite étouffer ton indiscrétion. Et voilà que tu ne peux t'en empêcher, tel un moulin à parole, partageant les mots interdits pour la première fois.

Permettez-moi, mais je pense personnellement que derrière un bonheur demeure toujours une part sombre dans notre existence. De celles qui pourraient nous faire bruler tout droit en enfer mais qui pour moi font de l'homme une créature noble par cette imperfection. Bien sûr, mon éducation me porte sur la route de l'adoration de Dieu. Mais si l'enfer existe et que Dieu est notre créateur, il doit certainement nous avoir conçu comme des créatures dont les vices et malheurs se cachent dans l'ombre de l'interdit et de la laideur.

Tu hausses les épaules, regagnant le jeu de l'enfant qui ne sait rien, qui parle sans réfléchir mais espère en secret donner à réfléchir.  
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Re: UNE RENCONTRE ET BIEN PLUS SI AMITIÉ NAISSANTE. (AELIS O'CONNORD/RP PRIVÉ) /
Jeu 6 Mai - 18:26

 
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FT. Aelis O'Connor
Le petit oiseau qui s’était transformé en moulin à paroles en me voyant se questionnait sur son entrée dans le monde, et je nourrissais sa curiosité en idéalisant mon entrée dans le monde, ne voulant pas qu’elle soit dégoutée alors qu’il n’y avait pas encore été confronté. Et je ne voulais pas que son père l’en empêche car cela serait trop dangereux pour sa sensibilité à son gout. Non, je me contentais que du joli côté pour la faire rêver et lui laisser une chance de le découvrir. Toutefois, il me fallait tout de même l’avertir sur les dangers, et cela, en dehors de la présence de son père. C’est pourquoi je le congédiais aimablement, lui proposant d’aller boire avec le duc car les discussions chiffons ne pouvaient que peu l’intéresser. Je le suivis du regard jusqu’à la porte qui se referma derrière lui, nous laissant enfin seules, entre femmes.

Me retournant vers l’ancienne, je me contentais d’un sourire devant son inclinement de tête que je prenais pour un remerciement. Et je n’ai pas le temps d’aborder les sujets que je voulais que l’adorable moulin à paroles se remet à fonctionner, soulevant des questions qui ne devraient pas sortir de la bouche d’une jeune femme de son rang et qui en aurait choquée plus d’une. Mais je ne le suis pas et me contente de l’écouter exprimer, me contentant d’un sourire douloureux en la voyant si lucide sur la condition des femmes dans notre univers. Mais je pense que ce qui m’attriste le plus, ce sont ses derniers mots, ses phrases sur la religion et son avis qui semble si creux après ce qu’elle vient de m’offrir, au risque que je m’en offusque. Attendant pour lui répondre, je vais d’abord vérifier que la porte est bien fermée, nous garantissant une confidentialité avant de revenir m’asseoir en face d’elle et lui donner mon opinion.

« Si une femme est libre durant l’enfance, non, assurément pas. En vérité, une femme n’est jamais libre. Tant qu’elle n’est pas mariée, elle doit obéir à son père, ou à une figure masculine de sa famille si son père n’est pas présent. Quand elle est mariée, c’est de son mari qu’elle dépend, il a tout pouvoir sur elle. Et s’il meurt sans qu’elle n’ai eu le temps de lui donner d’héritier, elle perd tout et doit retourner chez sa famille, ou bien au couvent pour certaines. Donc non, une femme n’est jamais libre. Et ce monde d’absurdité et de mondanités comme vous le dites si bien, c’est sa chance d’espérer avoir un semblant de liberté, en étant aimé de son époux et lui donnant un héritier. C’est là, la seule chance d’une femme d’être un tant soi peut libre. La plupart des petites filles rêvent d’un prince charmant qui les aimera du premier regard et les emporteras sur son beau cheval blanc. Mais cela se passe rarement comme on le souhaite. Une fois mariée, on peut se croire libre, mais il n’en a rien. On est certes la reine de notre demeure, rivalisant à celles qui organise les plus belles réceptions, dirigeant une armée de domestique, mais le soir venu, que l’on soit souffrante ou non, si notre mari veut partager notre couche, on ne peut pas lui refuser. Tout comme, s’il souhaite organiser un diner, il faut lui obéir et tout préparer, des invitations jusqu’à la supervision du repas et de la décoration que l’on aura élaboré. De plus, il est primordial de lui donner un héritier pour assurer sa position. Parfois, comme c’est mon cas, nous avons la chance que notre époux nous aime, et que nous l’aimons en retour, cela adoucit le quotidien. Je pourrais m’estimer heureuse et libre car j’ai un époux qui m’aime, une maison que je dirige, un adorable fils qui un jour prendra la place de son père, mais je ne suis pas libre, et je ne le serais jamais. Alors certes, nous portons des masques en nous disant qu’on est libre, mais cela ne sont que des masques, pour maintenir les apparences de notre société, rien de plus. »

Je m’accordais une pause, le temps de réhydrater ma gorge, avant de reprendre mon discours.

« Je n’ai pas reçu votre éducation religieuse, ou alors que je n’écoutais pas les prêches assez attentivement, mais je peut vous donner ma vision des choses. Tout hommes a une part de sombre derrière lui, c’est obligatoire. Nous ne sommes pas des êtres sans défauts, les femmes encore moins. En fait, je pense que la femme est le pire être sur terre. Un jour elle vous cajolera, vous fera sentir aimée, importantes pour le lendemain vous dénigrer et attentée à votre réputation car l’homme qu’elle veut épouser vous aura adresser la parole ou même tout simplement souris sans lui avoir accordé aucune attention. Ainsi est la nature féminine. Attention, je ne dis pas que toutes sont ainsi, moi la première j’essaye de n’accorder aucune attention aux rumeurs qui circulent à Londres et cherche à nuire à personnes, mais certaines femmes sont ainsi. Si vous le permettez, je vais illustrer mes propos sur la nature humaine par une petite histoire véridique.
Les parents d’une jeune femme ont attendu qu’elle ait une vingtaine d’année pour la présenter à la cour, se disant qu’à cet âge-là elle serait encore plus belle qu’à ses dix-huit ans. Cette jeune femme, elle a été courtisée par des hommes pendant toutes les réceptions mondaines. Dansant dans des bras différents à chaque fois. Mais les hommes qui demandèrent sa main à son père furent tous éconduits cette année-là car pas à la hauteur et la saison mondaine se termina, elle n’était pas fiancée. Ce schéma se reproduisit pendant encore deux années sauf que de soirées en soirées, la jeune femme passait de plus en plus de temps sur le bords de la piste de danse car plus aucun homme ne l’invitait, son carnet de bal ne se remplissait plus aussi rapidement. Et c’est à ce moment-là que les rumeurs commencèrent à circuler sur elle. On dit qu’elle deviendrait vieille fille, qu’elle n’étais qu’une fille à soldats, que sa réputation était fichue. Et que de toute manière, si elle n’était pas fiancée c’est qu’elle avait une tare cachée, sinon cela était impossible autrement. Que sa beauté était fanée, que c’était finis pour elle et qu’elle finirait au couvent. Vous serez surprises d’apprendre que c’étaient tout aussi bien les hommes que les femmes qui divulguaient ces affreuses rumeurs. Puis un jour un duc n’écouta pas ces rumeurs et demanda sa main à son père, qui accepta. Aussitôt, les rumeurs se turent et tout ceux qui avaient été médisants quelques semaines plus tôt se révélèrent adorables, félicitant la jeune femme pour son futur mariage, lui souhaitant du bonheur et assurant devant Dieu qu’ils n’avaient jamais cru les propos méchants qui avaient circulé sur elle. Ainsi est la nature humaine. »


Je ne me rendis pas compte que mon récit m’avait tant perturbé et qu’en conséquence je serrais ma tasse à m’en faire blanchir les phalanges. Tout comme je ne sentis pas la porcelaine se briser, sursautant en entendant le bruit de cassure et mon fond de thé tomber sur le tapis à mes pieds, n’éclaboussant heureusement pas ma robe. Tremblant, je regardais Aelis, l’air perdue, ne comprenant pas ce qu’il venait de se passer. Me ressaisissant, je sonnais la cloche à mes côtés pour qu’on vienne débarrasser les éclats, me levant pour laisser la place, enserrant mes bras entre mes mains, perplexe et perturbée.
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Livie Butler
Livie Butler
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Re: UNE RENCONTRE ET BIEN PLUS SI AMITIÉ NAISSANTE. (AELIS O'CONNORD/RP PRIVÉ) /
Mar 17 Aoû - 13:50

blabkla
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Re: UNE RENCONTRE ET BIEN PLUS SI AMITIÉ NAISSANTE. (AELIS O'CONNORD/RP PRIVÉ) /

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